Trois oeuvres de Jeanne Coppel au musée
Modifié le 29/06/2015 à 04:00 | Publié le 27/06/2015 à 00:18

Marie-Paule Piriou, Allain Le Roux, adjoint à la culture ; Françoise Livinec, Georges Coppel, Sophie Kervran et Guillaume Ambroise, conservateurs du musée.
Elle fut l'une des premières artistes à s'essayer à l'Abstrait. Le musée des Beaux-Arts possède désormais 3 de ses collages.
C'est par le truchement de Françoise Livinec, qui exposait certaines oeuvres à l'Ecole des filles (Huelgoat), que Guillaume Ambroise, conservateur en chef, et le musée des Beaux-Arts de Quimper ont fait l'acquisition de trois oeuvres de Jeanne Coppel. Vendredi matin, une petite cérémonie réunissait Françoise Livinec, Marie-Paule Piriou, présidente des Amis du musée, les responsables de celui-ci et surtout... le propre fils de l'artiste, Georges Coppel, âgé de 93 ans.
Celui-ci a raconté avec une grande sensibilité, sa mère et sa démarche d'artiste. Comment cette Roumaine, née le 16 mai 1893, a débarqué à 16 ans (1909) à Berlin ; « considérée alors comme la ville de la débauche ». Elle dessine, pratique la peinture figurative, mais rencontre Michel Larionov, artiste russe en exil, dont elle est l'élève, et qui crée l'école des « rayonnistes ». L'idée ? Décrire l'objet ou le paysage est sans importance, ce qui compte c'est le rayonnement du sujet, celui des taches de couleurs.
« Elle a donc été le témoin et l'actrice, d'un changement violent dans la conception de la peinture », estime Georges Coppel. L'idée des collages déboule vers 1916, mais Jeanne choisit de partir à Paris et de se remettre au figuratif en rejoignant l'école des Nabis. Il faudra une seconde guerre mondiale pour que l'artiste retourne définitivement aux collages. Georges évoque « La timidité de Jeanne devant l'oeuvre », et, avec Jacques Villeglé « une communauté d'esprit, même si leurs façons de travailler étaient différentes : lui prend des affiches arrachées telles quelles dans la rue ; elle compose, travaille longuement ses papiers froissés ».
Tandis qu'il parle, arrive, le plus discrètement possible, un invité surprise : Pierre Rosenberg, l'ancien président-directeur du Louvre, qui a fait le voyage pour découvrir ces oeuvres.